mercredi 21 février 2007

Les propositions de Nicolas Sarkozy



"Il faut poser la question de l'augmentation des salaires dans notre pays parce que toute ma stratégie économique est fondée là-dessus (...) Il faut donner du pouvoir d'achat aux Français pour donner de la croissance et pour cela il faut permettre aux gens de travailler plus (...) Il faut savoir qu'un salarié qui travaillerait quatre heures de plus (hebdomadaire) pourrait gagner 15% de plus" a-t-il expliqué le 1er décembre 2006 sur France 2 . Et pour cela Nicolas Sarkozy compte exonérer de charges sociales les heures supplémentaires. Le président de l'UMP veut un contrat de travail unique à durée indéterminée évolutif en fonction de la carrière du salarié.



"Travailler plus pour gagner plus"



"Le projet législatif doit rassembler tout le monde. En ce qui concerne le projet présidentiel, je peux aller plus loin sur un certain nombre de sujets" déclare François Fillon.

Travail :

"Jamais le droit du travail n'a été aussi rigide qu'aujourd'hui", il ne faut pas "avoir peur de la flexibilité".

Allongement "volontaire" du temps de travail
Création d'une TVA sociale
Exonération d'impôts et de charges pour les heures supplémentaires (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:4.6 Md€)
Liberté de travail le dimanche
Réglementation du droit de grève
Raccourcissement des procédures de licenciement
Contrat de travail unique "évolutif"
Extension des stock-options aux salariés de l'entreprise

Fiscalité :

il affirme qu'il ne supprimera pas l'impôt de solidarité sur le fortune (ISF) s'il est élu, mais qu'il y aura un "bouclier fiscal à 50% en intégrant la contribution sociale généralisée et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)": en résumé, "nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu'il a gagné"
il propose que "95% des Français soient exonérés des droits de succession" (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:4,5 Md€)
il veut que "les entreprises ne payent pas de cotisations sur les heures supplémentaires" et que "le salarié ne paie pas d'impôt sur le revenu supplémentaire qu'il perçoit"
il propose la déduction de "100% des intérêts d'emprunt contracté pour l'acquisition (d'un logement) de son impôt sur le revenu"
Défiscalisation des emplois à domicile (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:entre 0.8 et 2 Md€)
Abaissement à 5,5% du taux de TVA dans la restauration (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:2,5 Md€)

Famille :

Revalorisation des allocations familiales dès le premier enfant
Améliorer les conditions de gardes d'enfants (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:1.2 Md€)


Sécurité :


"Je réformerai l'ordonnance de 1945, et je demande que pour un mineur récidiviste entre 16 et 18 ans, l'excuse de minorité soit automatiquement supprimée, il doit être condamné comme s'il était un majeur"Suppression de l'excuse de minorité pour les jeunes récidivistes
Peines plancher pour les multi-récidivistes
Création d'établissements spécialisés pour les détenus ayant des problèmes psychiatriques
Obligation pour les délinquants sexuels de se soigner s'ils veulent obtenir une libération provisoire
Réforme de la carte judiciaire

Retraites :

Alignement des régimes spéciaux sur le régime général (économie nette élevée mais non chiffrable)
Améliorer les retraites des femmes ayant cessé leur activité professionnelle pour éduquer leurs enfants (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:1.8 Md€)

Europe :

Un véritable gouvernement économique de la zone Euro
Suspension des négociations avec la Turquie

Fonction publique :

Un départ à la retraite sur deux remplacé
Instauration d'un service minimum dans les transports publics

Jeunes / éducation :

Il prône une "rupture totale" avec l'héritage de 1968, coupable d'un nivellement par le bas de l'enseignement: "en nivelant l'école par le bas, une idéologie folle a brisé l'outil de l'égalité des chances. C'est là sa plus grande faute".

Création d'un service civique de 6 mois pour chaque jeune Français entre 18 et 30 ans (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:3.1 Md€)
Prêt à taux zéro pour les étudiants (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:0.8 Md€)
Création d'une école de la deuxième chance par département en cinq ans
Permettre à l'enseignement privé d'ouvrir de nouveaux établissements
Possibilité de laisser les enfants au collège jusquà 18h
Elargir l’accès des jeunes à l’enseignement supérieur (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:1.5 Md€)
Doublement des places en IUT et en licences professionnelles (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:1.4 Md€)

Recherche :

Soutien à l’effort de recherche des entreprises (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:3 Md€)
Augmenter le budget de l'enseignement supérieur de 50% et porter l’effort de recherche à 3% du PIB en cinq ans (coût évalué par l'Institut de l'entreprise:10.2 Md€)

Environnement :

doublement en cinq ans du poids de la fiscalité écologique compensée par une réduction des charges pesant sur le travail: Il s'agit de faire passer le poids de la fiscalité sur la pollution de 2,3% à 5% du PIB précise la députée UMP Nathalie Kosciusco-Morizet
crédit d'impôt écologique "pour que l'investissement écologique (voiture verte...) soit plus intéressant que l'investissement qui pollue"
création d'une taxe sur les importations des pays qui ne respectent pas les engagements du protocole de Kyoto
création d'une "redevance" aux camions étrangers qui passent par la France pour éviter notamment l'Allemagne et la Suisse.
création d'un "organisme international" de l'environnement afin d'éviter le "dumping écologique"